144 pages
Éditions Champ Vallon, 2017
Comme agencée pour être la plus anxiogène possible, la condition humaine semble une plaisanterie de mauvais goût. Que cela soit dû à un dieu amateur de farces cruelles ou à l’évolution aveugle, tout semble agencé pour que les hommes ne puissent jamais savoir à quel saint se vouer.
Les cercles vicieux abondent. Ainsi les récits inventés pour sublimer l’effroi face à la mort sont merveilleux, mais on s’entretue en leur nom. Le nœud d’angoisse qui constitue les hommes engendre autant la cruauté que la compassion ou la créativité. Mauvais goût encore : les hommes célèbrent la vie, mais les organes qui la donnent les attirent (amour) et leur répugnent (excrétion). Comme l’urine, l’âme surgit par le sexe. Humiliante bizarrerie.