Essai, 140 pages
Éditions L'Atalante, 2005
Illustrations de Quentin Faucompré.
Tous les jours, dans tous les domaines, nous faisons des progrès formidables dans la connaissance et nous nous en réjouissons bruyamment. Le savoir, bien entendu, améliore nos vies matérielles. C’est en outre un excellent divertissement. Mais nous lui prêtons des vertus libératrices qu’il n’a pas et refusons de voir ses aspects aliénants.
Propagateurs de la foi dans le savoir, les intellectuels en sont aussi victimes. Les uns s’enferment dans leurs recherches ; d’autres sont prêts à tout pour acquérir auprès du public une influence. Mais acquérir une influence récompense-t-il de la rudesse des heures de travail solitaire ? Cela peut-il se faire sans compromissions excessives ? Quelle légitimité trouve-t-on là ? Être sans influence, est-ce être sans pertinence ?
Avec le détachement que permet l'usage du « je », ce livre traite des revers que l'explosion du savoir nous inflige. Il s'adresse à tous ceux qu'intéressent les mathématiques, la solitude, la philosophie, la méchanceté, la connerie, ou l'éthique !